Omaha Beach

Avenue de la Libération
14710 Saint-Laurent-sur-Mer
-0 52 49,0836 N 49 22 11,8776 W

S’il est un endroit où le Débarquement a failli échouer, c’est bien sur la plage d’Omaha Beach.

L'endroit choisi, il est vrai, n'était pas idéal pour un assaut amphibie et présentait bien des risques ; mais il était le seul possible entre le secteur britannique Gold, à l'est, et Utah Beach, la seconde plage américaine, à l’ouest, sur le rivage du Cotentin.

La première vague d'assaut débarque à 06h35 : 1450 soldats qui sont répartis dans 36 barges à fond plat. La mer est basse et elle découvre les pieux minés installés quelques mois auparavant. En revanche, les assaillants doivent parcourir 500 mètres à découvert avant de pouvoir se mettre à l'abri.

Les Allemands, se tenant prêt à défendre leurs positions, attendent le dernier moment pour ouvrir le feu afin de ne pas dévoiler immédiatement leurs emplacements. Aussitôt que les barges touchent la plage et que les soldats foulent le sol de France, une pluie d'obus et de balles de mitrailleuses s'abat sur eux. La première vague d'assaut est en un instant décimée : dans les premières cinq minutes de l'assaut, près de 90% de ses effectifs sont mis hors de combat.

 


Mais sur la plage, les 270 sapeurs qui doivent ouvrir, en 27 minutes, 16 passages pour permettre aux véhicules et notamment aux chars de traverser au plus vite les 500 mètres qui séparent la mer des positions allemandes, réalisent un travail désespéré. Ils détruisent les défenses de plages, utilisées par les soldats débarqués comme protection, afin d'ouvrir des passages qui ne servent pas dans l'immédiat. En restant sur la plage afin d'effectuer leur mission, ils restent à découvert et sont des cibles faciles pour les tireurs embusqués allemands. Au terme des 27 minutes établies par les officiers généraux de nombreuses semaines avant le Jour J, seul un passage est ouvert et une grande partie des sapeurs sont déjà tués ou blessés.