La Corderie Royale de Rochefort sur Mer
-0 57 21,5748 N 45 56 25,1556 W
Le magnifique bâtiment de la Corderie Royale est né de la volonté de Louis XIV et de Colbert, son ministre. Pour créer une puissante flotte de guerre, il faut des arsenaux.
Colbert décide d’en établir un à Rochefort, au bord de la Charente, à 23 km de l’Atlantique.
Le premier ouvrage construit est la corderie dont la réalisation commence en 1666 pour se terminer en 1669.
Le bâtiment de 374 m de long, posé sur un radeau de poutres de chêne pour pallier l’instabilité du terrain marécageux, est une manufacture de cordes. Sa grande longueur s’explique par le besoin de confectionner des cordages longs d’une encablure, soit 200 m.
Les autres bâtiments de l’arsenal vont se succéder au bord de la Charente, magasins, fonderie, forges, poudrière, formes de radoub pour la réparation des bateaux. 500 navires et vaisseaux vont être construits jusqu’à la fermeture de l’arsenal en 1927. La corderie fabrique des cordages pour la marine jusqu’en 1867, l’évolution des techniques et l’apparition des câbles d’acier rendant obsolète son activité.
La corderie a failli disparaître après l’incendie qui l’a détruite partiellement en 1944. Les troupes d’occupation allemandes y avaient mis le feu avant de se retirer.
L’amiral Maurice Dupont, commandant la marine à Rochefort, entreprend de nettoyer le site en 1964, et en 1967, le bâtiment devient monument historique. Les conditions sont réunies pour sa restauration qui commence en 1976 pour s’achever en 1988. L’aile sud y voit naître mieux qu’un musée, le Centre International de la Mer, centre d'interpretation différent du musée traditionnel à vocation maritime, en 1985.