Saline Royale d'Arc et Senans
5 46 38,9136 N 47 2 2,472 W
C'est en 1773 qu'un arrêt du Conseil du roi décida la construction d'une saline à Arc-et-Senans, entre Salins-les-Bains et la forêt de Chaux, à 35 kilomètres de Besançon et de Dole.
La commune, dépourvue de sel, recevait celui extrait des eaux saumâtres de Salins-les-Bains acheminé par des conduites de bois sur 20 kilomètres, puis le traitait. Véritable fleuron de l'architecture industrielle du XVIIIème siècle, inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco, la Saline Royale est parvenue jusqu'à nous dans un excellent état de conservation.
L'établissement des plans de la Saline royale furent confiés à Claude-Nicolas Ledoux, inspecteur général des Salines de Lorraine et de Franche-Comté, et architecte visionnaire. Il fit édifier de 1774 à 1779 un vaste ensemble de bâtiments sur un plan semi-circulaire. Le site était conçu pour accueillir les ateliers de travail et les habitations du personnel, lesquels pouvaient héberger jusqu'à 250 ouvriers.
Conçue comme une véritable petite ville, la Saline royale comprend une entrée (avec corps de garde, four, lavoir, la justice et la prison), la Maison du directeur (avec ses bureaux, son magasin de sel et sa chapelle), une cour, qui démontre toute la noblesse et l'originalité de la construction, les bâtiments des tonneliers, qui abritent désormais l'Institut Ledoux, et enfin les bâtiments des sels.
Victime d'une pollution du puits d'Arc par une fuite d'eau salée, mais aussi de l'essor de nouvelles techniques, en particulier les forges, et de la concurrence du sel marin transporté par les voies ferroviaires, la Saline royale ferma ses portes en 1895.