La Roche Bernard
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Avec un rocher entouré par les eaux calmes de la Vilaine, son port pittoresque et ses jolies maisons fleuries, La Roche Bernard est rapidement devenu l'un des sites touristiques les plus appréciés du Morbihan. C'est l'endroit idéal pour une sortie agréable et paisible...
Les promenades, à pied ou en vélos, dans ce village très fleuri sont toutes aussi attrayantes. Sur les quais du port de plaisance, dans les rues ou jusqu'au sommet du rocher, les aménagements favorisent la découverte à pied de cette petite cité. La signalétique sur plexiglass est particulièrement bien pensée et foisonne de détails sur l'histoire de la Roche-Bernard.
Autrefois, la traversée de la Vilaine se faisait par bac. Le passage le plus fréquenté était celui de Guédas, entre La Roche-Bernard et Marzan, sur l’ancienne route royale de Bordeaux à Brest. La traversée se révélait bien souvent périlleuse et contraignante en raison des marées et des vents violents, mais également de la négligence de certains passeurs. Cette situation incite les élus locaux à réclamer la construction d’un pont dès le début du 19 ème siècle.
Il faudra attendre que le Préfet du Morbihan témoigne de sa mésaventure pour que le projet soit classé urgent : venu visiter le Maire de La Roche-Bernard, il mit près de 6 heures à franchir la Vilaine de 22 h à 4 h du matin ! Plus vraisemblablement, l’arrivée au pouvoir de Louis-Philippe en 1830 et les risques d’insurrection de la part des légitimistes vont faciliter
l’obtention des fonds nécessaires.
Le premier pont, inauguré en 1839 après 3 ans de travaux, utilise la technique du pont suspendu qui fait son apparition en France. Il est constitué de deux viaducs d’accès en maçonnerie, encore visibles aujourd’hui, et d’un tablier en bois. S’il suscite l’admiration au départ, l’euphorie sera de courte durée. Les vents violents malmènent les câbles de suspension et occasionnent à plusieurs reprises des dégâts importants.
En 1872, on entreprend la construction d’une passerelle provisoire. Elle ne sera remplacée qu’en 1911 par une arche métallique accueillant également la ligne de chemin de fer Quimper - Nantes. Le 15 août 1944, la foudre tombe sur une mine posée par les allemands et fait sauter le pont. Dans l’urgence, on rétablit le système de traversée par bac jusqu’en 1948 où une passerelle flottante provenant du débarquement allié à Arromanches, est installée. En 1960, après 12 années de service, un nouveau pont suspendu prend le relais. Inspiré du pont de Tancarville en Seine Maritime, il est conçu pour accueillir un trafic grandissant. Cependant, victime du développement de la circulation, les deux voies se révèlent rapidement insuffisantes et favorisent les fameux bouchons de La Roche-Bernard. On envisage alors la déviation de la ville impliquant la construction d’un nouveau pont. Situé à 600 m en amont du pont suspendu, le pont du Morbihan est mis en circulation en 1996. Les flancs de son arche sont pourvus de deux passerelles à piétons.